PATRIMOINE BATI

Les sites et le patrimoine à découvrir :

 

  • Le site du Rocher à la vache. Au point culminant de la commune se trouve un ensemble dolmen, cromlech et menhir. La Roche de la Vache domine l’ensemble. Elle est orientée est-ouest, mais n’ayant pas les supports habituels des dolmens, c’est une pierre oscillante équilibrée par deux fragments de quartz reposant sur la roche du sous-sol. Quand on a le dos au nord, avec un peu de bonne volonté, on lui trouve une certaine ressemblance avec une tête bovine. Cette pierre oscillante a été bloquée au XIXe siècle pour y monter à son sommet une statue de St Michel terrassant le dragon. Elle est en quartz schistoïde et mesure 4,90 m sur 2,95 m et 1,40 m (longueur, largeur, épaisseur). Sous le nez de la vache s’étale un cromlech de roches demi-enfouies, certaines couchées, d’autres debout, et disposées symétriquement en rayons sur un demi-cercle de 150 à 200 m Autrefois les habitants des villages aux alentours y coupaient la lande pour faire de la litière. Aujourd’hui des sapins ont été plantés et la lande recouvre l’essentiel.

 

  • Le menhir « le Fuseau à Berthe ». Classé ‘Monument Historique’, il est situé en contrebas sur le versant sud. Il mesure 3,30 m de haut, 2,90 m de large, 1,10 m d’épaisseur et a une forme plutôt carrée. Ses deux faces les plus étroites en donnent l’orientation. Il était autrefois haut de 5,57 mètres et ancré sur un quart de sa hauteur. Un projet de remembrement prévoyait de faire passer un chemin à cet emplacement, mais le tracé a été modifié car le menhir n’a pu être déplacé.

 

  • L’église Saint-Jean-Baptiste (1847). Elle est de style ogival avec une belle flèche.

 

  • La Chapelle St Michel (XIXe siècle), située au Rocher-à-la-Vache sur un site mégalithique. Ce choix d’implantation témoigne de la volonté du clergé de christianiser les lieux de cultes païens.

 

  • Saint Michel (fin du XIXe, début XXe siècle) situé au Rocher-à-la-Vache. Cette statue qui représente Saint Michel terrassant le dragon, est juchée sur une ancienne pierre oscillante, bloquée au XIXe siècle pour lui servir de socle. Dès l’époque carolingienne, au VIIIe et au Ixe siècle, le culte de ce saint est l’un des plus importants de tous ceux pratiqués  sous le règne de Charlemagne, qui en fixe la fête au 29 septembre et proclame l’archange protecteur et prince de l’empire. Après la guerre de Cent Ans,  Saint Michel reste le symbole d’un certain sentiment national. Le Mont Saint Michel demeure français alors que les deux tiers du territoire étaient occupés par les Anglais.

 

  • La chapelle de Madoux (1694). Elle fut érigée à l’initiative du recteur Picot de la paroisse de Sévérac, sur les ruines d’une petite hutte. Le sol de l’édifice est composé de larges plaques en ardoise et le mobilier du sanctuaire renferme un autel de style baroque. L’ensemble est éclairé par deux vitraux: le premier qui représente une Prédication en 1695 et le deuxième datant du début du XIXe montre l’exécution en 1793 de Joseph Besnié, maire de la commune de Sévérac. La chapelle Madoux et les maisons aux alentours étaient considérées par certains comme le cœur de la paroisse.

 

  • Le calvaire du Père de Montfort (XIXe-XXe siècles). Ce calvaire est en fait une réplique modeste de celui fondé par le père de Montfort (1673-1716) à Pontchâteau. Ce missionnaire, ainsi que ses successeurs les Montfortains, ont laissé une empreinte très forte dans la région pour avoir participé au renouveau spirituel des campagnes.

 

  • La croix de Barreau (XVe-XVIe siècles). Cette croix chanfreinée avec pointe en diamant présente un christ naïf sculpté en son centre. Elle aurait été  érigée en souvenir d’une mission pour symboliser le soutien de la force divine dans les épreuves. Lors des enterrements, la niche creusée dans la masse du piédestal pouvait recevoir une petite croix ou une vierge et le corbillard s’arrêtait devant l’ensemble, le temps d’une prière.

 

  • La croix Celtique (XIXe siècle). Cette croix à bras lobés repose sur un socle à deux degrés. Une fleur de lys entourée, d’une torsade, est sculptée au centre de la masse. Elle traduirait l’attachement du clergé du XIXe siècle à la monarchie, considérée comme le seul régime chrétien jusqu’en 1892, date à laquelle le pape Léon XIII appelle les catholiques de France à rallier la République. L’ensemble est édifié sur une ancienne borne royale qui indiquait les limites de la forêt de St Gildas des Bois.

 

  • Le portail du Château de La Cour. Ce portail à porte cochère et piétonne, refait en 1595 à partir de matériaux d’un ancien puits, est le seul vestige du Château de La Cour. Ce château, acquis en 1592 par François de Talhouët était jadis la cour de justice de la baronnie de La Roche-Bernard à l’époque où Sévérac est une seigneurie qui comprend la plus grande partie de la paroisse de ce nom. Il  avait été incendié durant les guerres de Religion et donc restauré en 1595 par François de Talhouët. (privé)

 

  • La maison paysanne (XIXe siècle) du Chêne. Autrefois, la maison paysanne s’organisait autour des trois éléments immuables qu’étaient la porte à lusset (c’est-à-dire à double battant), la fenêtre et la lucarne, seules autres ouvertures. Le grenier servait à entreposer des graines. Les pierres de schiste, difficiles à tailler, étaient liées par un mortier d’argile et les mieux découpées servaient  à la réalisation des chaînages d’angle.

 

  • La maison double (XIXe siècle) de La Cheminais. Cette maison rurale typique se compose de deux parties attenantes, l’une destinée à l’habitation et l’autre à l’étable. L’architecture de la maison s’articule autour des ouvertures, réduites au maximum dans le but de conserver le plus possible la fraîcheur l’été et la chaleur en hiver. Les animaux de l’étable, accolée au reste du bâtiment, apportaient eux aussi un peu de chaleur.     

 

  • Les vestiges du moulin de la Grée (XIXe siècle). Seule une tour subsiste d’un ancien moulin à vent. Au début du XXe siècle, la plupart des moulins cessent leur activité face à la concurrence des minoteries. Certains sont abandonnés comme celui-ci, d’autres transformés en maison d’habitation.

 

  • Et aussi : Vestiges de puits (XVIIIe-XIXe siècles), situés à Madoux ; vestiges de four à pain (fin du XVIIIe siècle – début du XIXe siècle), situés à Madoux; le canal de Nantes à Brest et le pont SNCF (XIXe siècle) ; le four à boulangerie (XIXe siècle), situé à Branleix ; le puits (XIXe siècle) de La Cheminais ; le four à pain (1898), situé à Coispéan.

 

LE PATRIMOINE NATUREL REMARQUABLE DES PUITS DE SÉVÉRAC

La commune de Sévérac possède une extraordinaire richesse floristique avec la présence d’une des fougères les plus rares et plus menacées de France :

il s’agit du trichomanès élégant dont le nom scientifique est trichomanès speciosum. Cette délicate fougère, avant qu’elle ne soit découverte à Sévérac en 2005, était connue sur le territoire français uniquement en Basse-Bretagne et dans le Pays Basque occidental. Cette espèce bénéficie de toutes les protections : nationales et européenne. Ses feuilles (ou frondes) ont été trouvées dans cinq puits de la commune dans le secteur de la Cheminais.

La rareté de cette fougère est liée à ses conditions de vie originales : humidité permanente de l’air, lumière diffuse, température douce et absence de courants d’air. Les chercheurs pensent qu’à l’époque où le Massif armoricain était couvert de forêts, l’espèce existait dans les milieux naturels mais, suite à la déforestation, le trichomanès élégant s’est réfugié dans des puits souvent profonds possédant les conditions favorables. Actuellement, le trichomanès remarquable s’est raréfié en Bretagne où il ne reste que trente-cinq puits qui l’abritent.

Pour sauvegarder cette fougère exceptionnelle, il ne faut pas modifier ses conditions de vie en obturant l’ouverture du puits qui empêcherait la lumière de passer, l’idéal est de poser des portes sécurisées ajourées.

N’hésitez pas à contacter Bretagne Vivante ou le Conservatoire national si vous êtes susceptibles d’avoir un puits qui abrite le trichomanès élégant.

Bretagne Vivante :

Dominique Chagneau : dom.chagneau@wanadoo.fr

Conservatoire botanique national antenne des Pays de la Loire :

Cécile Mesnage : c. mesnage@cbnbrest.com

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