sévérac en vidéo

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PRésentation

Les communes limitrophes sont Fégréac au nord, Guenrouet, Saint-Gildas-des-Bois et Missillac en Loire-Atlantique, et Théhillac en Morbihan.

Sévérac est une commune rurale située au nord-ouest du département de la Loire-Atlantique, aux confins du Morbihan et de l’Ille et Vilaine. Elle s’étend entre la Vilaine et l’Isac qui s’intègre en partie dans le Canal de Nantes à Brest.

Sévérac est membre de la Communauté de Communes du Pays de Pontchâteau – Saint-Gildas-des-Bois.

Sévérac compte officiellement 1659 habitants (données INSEE janvier 2015). Ses habitants sont des Sévéracais (es).

Cette commune boisée entre marais et collines, a une superficie de 2240 hectares et de nombreux atouts :

  • proximité de l’Océan Atlantique : Pénestin (pour les amateurs de pêche à pied) est à 38 kms, la Baule à 40 et le Golfe du Morbihan à 70.
  • Proximité des grands axes routiers Nantes-Vannes et Rennes –La Baule.
  • Trois grandes villes se situent dans un rayon inférieur à 80 kms.
  • Nichée dans une région qui ne manque pas de sites touristiques intéressants comme le Parc naturel de Brière, la forêt du Gâvre, les landes et mégalithes de Lanvaux, et de villes chargées d’histoire comme Redon, La Gacilly, la Roche- Bernard ou Rochefort-en-Terre.

le blason

« De gueules à trois hérons d’argent, portant leur vigilance d’or » 

 

 

Blason des Sires de Sévérac, présenté à la fête des Drapeaux à Quimper (1924).
Le gueules est un émail héraldique de couleur rouge : l’émail est le terme technique héraldique (la science du blason, c’est-à-dire l’étude des armoiries ou armes) pour désigner la couleur que reçoit le champ d’un écu ou d’une partition, ou le fond d’une pièce ou d’un meuble, (le champ au sens strict désigne en héraldique le fond de l’écu).
Le blason est issu du bouclier. Un certain nombre de « vertus » sont traditionnellement attachées aux différents émaux ou métaux qui le caractérisent. Dans le cas qui nous intéresse, le ‘’gueules’’ est à rapprocher selon certains auteurs de la planète Mars, du signe du Feu, et symbolise la force et la loyauté.

 

des noms bien de chez nous

La plupart des noms de lieux de notre commune dérivent du Breton. Il existe quand même des noms venant du Français et ce sont les plus récents.

Ils se terminent généralement en « ais » et ont été formés à la fin du Moyen-âge en ajoutant ce suffixe au nom du premier bâtisseur. Ainsi La Ménandais est le village du nommé Menand, La Cheminais celui du nommé Chemin, L’Aubinais celui du nommé Aubin et La Cochais celui du nommé Coche.

Mais parfois ils désignent la particularité du lieu comme avec La Houssais où abondent les houx, La Tremblais où poussent les trembles et L’Aunais où on trouve des aulnes, La Jonchais caractérisée par les joncs.

Lourmel est une forme ancienne pour l’ormeau. Le Chesneau est un petit chêne, Malagué est un gué dangereux.

Les Censies rappellent le cens féodal (redevance dues aux Seigneurs). Le Perron est le nom d’une pierre, menhir ou dolmen, comme Gammain en Avessac, autrefois Goh men, qui signifie en Breton « La vieille pierre ».

Le nom curieux de Bonne Miette a dû être porté autrefois par une auberge installée à cette intersection de routes. Champ-Daguais est vraisemblablement le champ du nommé Daguais, comme Le Parc Saint-Jean et Le Parc Saint-Joseph sont des champs dédiés à ces saints, du Breton Park qui signifie champ.

un peu d’histoire

De la préhistoire au Moyen-âge :

 

Les plus anciens témoignages d’une population humaine remontent à quelques 700 000 ans et ce, sur les bords de La Vilaine. La preuve tangible de la présence de l’homme à Sévérac, c’est l’existence des mégalithes existant ou disparus. Bien avant l’arrivée des Celtes ou des Druides, des hommes ont édifié  ces monuments, vestiges d’une civilisation préchrétienne.

Cette civilisation préhistorique avait vu son évolution facilitée par le réchauffement progressif du climat, d’où son orientation agraire et une sédentarisation  favorisée par cette terre qui lui fournissait tout ce dont elle avait besoin : l’eau (pêche) et la forêt (chasse pour la nourriture et bois pour s’abriter et faire du feu). La distance entre la rivière et la forêt était pour eux idéale, afin d’expérimenter les premières cultures.

Avec l’arrivée des Celtes, une nouvelle civilisation va naître : l’agriculture et la métallurgie en sont les piliers. L’élevage des chevaux, des moutons, des volailles et des porcs ainsi que la culture des céréales sont ainsi progressivement développés.

En 58 avant Jésus-Christ, César et les Romains appelés comme alliés par les Gaulois pour lutter contre les Germains et les Helvètes qu’ils repoussent ensemble de l’autre côté du Rhin, s’établissent bientôt en pays conquis.

 

Les Romains s’installaient là où ils trouvaient de quoi faire de la chaux qui était la base de leur maçonnerie. Sévérac avait son dépôt à la Marne.

Sévérac désigne probablement un domaine appartenant à un certain SEVERE. Ce nom vient, semble-t-il, du patronyme « Sévère » et du suffixe gallo-romain « -acum » (propriété). Sur l’entrée des plus vieux moulins se trouve sculptée la ‘’Fibule’’, qui servait à retenir sur l’épaule gauche la toge du citoyen romain, marquant paraît-il, les lieux de la Justice Romaine.

 

 

Au Moyen Age, le village de Sévérac dépend de la baronnie de La Roche-Bernard. La paroisse de Sévérac est mentionnée dès 1281 (Pouillé). En 1239, nous allons assister à la participation de Sévérac dans la guerre de Bretagne contre Jean de Montfort sous la bannière d’Olivier de Clisson, avec les barons de La Roche-Bernard et Du Guesclin.

On retrouve un seigneur de Sévérac, successeur de Raoul de Sévérac avec le fils d’Olivier de Pontchâteau rendant une île à l’abbaye de Blanche Couronne en préparation de la croisade contre les Albigeois.

Durant toutes ces années, de nombreuses catastrophes naturelles se sont abattues sur le pays : 1117-1284-1286 tremblements de terre, 1235 hiver très dur et Vilaine gelée, 1401 ouragan furieux qui fit de considérables dégâts, 1475-1518 la peste est telle que, sur l’ordre des sergents, on fermait et scellait les maisons des pestiférés.

En 1420, Amaury de Sévérac est Maréchal de France : il prend part aux guerres civiles entre Armagnacs et Bourguignons.

En 1550, la Cour de Sévérac est entre les mains de Madame Jéhanne du Chaffault qui épouse François du Bauquet, président du parlement de Bordeaux. La seigneurie de Sévérac est achetée en 1592 par la famille Talhouët qui garde le domaine de La Cour jusqu’au début du XIXème siècle. En 1592, François de Talhouët, seigneur de Kéridren, prend la tête de la seigneurie de Sévérac. Il est, avec Olivier de Sévigné, l’un des maréchaux de camp du duc de Mercoeur pendant la Ligue contre les Huguenots. Il ne se rallie à Henri IV qu’après son abjuration. Le roi le confirme alors dans son grade de maréchal de camp dans l’armée royale et le maintient comme gouverneur de Redon. En 1596, François de Talhouët acquiert le château et la seigneurie de Suscinio et la terre de Rhuys. En 1606, François de Talhouët décède et Sévérac passe à son fils Jean, chevalier de l’ordre de Malte, seigneur de Noyal et de Sévérac. Jean obtient pour Sévérac de tenir un marché tous les samedis et une foire au jour de la Saint-Jean Baptiste. Son frère sera enterré devant le maître-autel de l’église et son neveu Louis Redon prendra ensuite à son tour possession de la seigneurie.

 

L’hiver 1709-1710 restera comme l’un des plus rigoureux de l’histoire de la région. Il ravagea le pays nantais et fit disparaître la plupart des anciens ceps de vignes, grilla toute la végétation en Sévérac. Il fallut replanter les arbres, les légumes, et le blé manquèrent durant de longs mois, ce fut la misère. Sans parler des loups qui dévorèrent les basses-cours et tout le bétail.

 

En 1791 les communes sont créées et le premier maire de la commune de Sévérac fut Joseph Besnié, favorable aux prêtres réfractaires. Vers 1792 ces derniers sont persécutés et le Maire est dénoncé comme royaliste, les protégeant ouvertement. En 1793 un commissaire de la République est envoyé à Sévérac et découvre des registres contenant des actes de baptême légalisés alors que les Sévéracais n’ont aucun prêtre assermenté. Joseph Besnié est emmené en prison à Nantes, jugé, condamné à mort et exécuté le 18 mai 1793. Le recteur, Mr Thomas se fait honnir en prêtant serment à la Constitution avant de se rétracter dans les huit jours, et le culte continua avec un recteur devenu réfractaire, lui et son vicaire se cachant dans les villages.

 

Que d’événements dans la période de 1801 à 1880 :

 

  • Creusement du canal de Nantes à Brest par les prisonniers des guerres de l’Empire, des troupes du Génie militaire et des Ponts-et-Chaussées.
  • Partage des landes et des communs, sorte de premier remembrement fait à l’amiable d’une manière intelligente, agronomique et écologique. Règle générale, on eut le sens de la lutte contre l’érosion, comme l’établissement des haies en avait établi le constat sur le terrain.
  • La destruction de l’ancienne église et la construction de l’église actuelle, de la nouvelle cure ainsi que l’établissement du nouveau cimetière.
  • La construction de la voie ferrée qui déclencha bien des oppositions. Celle-ci représentait une emprise de 65ha sur la commune. Mais l’apport économique fut important puisque la gare de Sévérac desservant la région, faisait le plus gros chiffre d’affaire du canton.

 

En 1837, Amélie de Heffand épouse Henri Le Gouvello de la Porte dont les héritiers vont être mêlés à la vie de la paroisse de Sévérac et ses frairies (Frairie Saint-Jean, Frairie Notre-Dame, Frairie Saint-Mervin).Au XVIIIème siècle, il y avait dans la paroisse de Sévérac, un prieuré de Saint-Jean.

Tout au long du XIXe siècle, la commune conserve son caractère rural mais, vers 1880, une partie de ses habitants travaille à la construction du bassin de Penhouët.

 

Début du XXe siècle :

 

  • 1903-1904 : Hyppolyte le Gouvello succéda à son père comme Maire. Il sera au milieu de la population pour faire opposition à l’entrée dans l’église des officiels envoyés pour y faire l’inventaire des biens. C’est la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
  • 1914-1918 : pendant ce terrible conflit mondial, 68 jeunes de Sévérac sont tués, un grand nombre est blessé ou gazé. Pour beaucoup de familles, le deuil était la conséquence d’une victoire chèrement acquise.

René le Gouvello prit la suite de son père. Il a lui-même été blessé, deux de ses frères sont morts au champ d’honneur, un troisième les pieds gelés est handicapé à vie.

  • 1933 : Grande mission et érection d’un nouveau calvaire en lieu et place du vieux calvaire en bois du Rocher à la vache.
  • 1936-1937 : Installation de l’émetteur récepteur des PTT, matérialisé par trois mini Tour-Eiffel de 105 m de hauteur. Il servait aux transmissions maritimes à travers l’Atlantique.
  • 1939-1945 : Période d’occupation, synonyme de privations, cartes d’alimentation, mais aussi d’assistance et de solidarité. Nombreux étaient les réfugiés qui se cachaient aux risques et périls de ceux qui les camouflaient, leur fournissant papiers, vêtements et argent. Un trio formé du Maire, du Secrétaire et du Curé s’arrangeait notamment pour faire les papiers en double : des faux pour l’occupant alors que les vrais étaient conservés dans le coffre de la cure. Cela permit de sauver 37 fugitifs, anonymes par principe, dont 22 vinrent témoigner à la libération de la véracité des faits.
  • Le 8 mai 1945, après avoir été occupés neuf mois de plus que le reste de la France, on fit sonner les cloches à tel point qu’on en décrocha un battant qui tomba au pied du clocher sans blesser personne. Le soir on fit un grand feu comme à la Saint Jean.

 

Après la Seconde Guerre Mondiale, d’agricole la population va devenir ouvrière pour les 2/3.

 

De la ruralité à l’essor industriel

Pour se remettre dans le contexte des années 1945-1950, il faut se souvenir que l’agriculture avait été jusqu’alors l’activité principale de nos campagnes. Les fermes étaient nombreuses, mais dans leur grande majorité, de petite taille avec quelques hectares seulement (8 à 10) et quelques vaches laitières, des volailles, des lapins et des cochons. On y trouvait cependant suffisamment de ressources pour nourrir toute la famille et assurer une réelle autonomie :

 

  • le blé cultivé et récolté était écrasé au moulin et le froment servait à la fabrication du pain, base élémentaire de l’alimentation. Chaque village possédait son four que les habitants utilisaient à tour de rôle. Un simple petit fagot déposé devant, signalait aux autres l’ordre des réservations. Les plus malins s’arrangeaient pour passer en soirée, profitant ainsi de la chaleur des cuissons précédentes afin d’économiser le bois. Le blé noir servait bien sûr, de son côté, à faire la galette qui est restée un des aliments traditionnels de nos contrées. Le son mélangé au seigle servait de pitance aux cochons.
  • le lait était utilisé presque essentiellement pour fabriquer le beurre et pour nourrir les veaux, qui à la vente, constituaient quasiment la seule source de revenus.
  • les volailles et autres lapins permettaient de varier le choix des viandes.
  • le cochon tenait une place importante et contribuait aussi bien à fournir de la nourriture qu’à perpétuer des traditions ancestrales avec ces fêtes du boudin ou repas de boudins. Là aussi, chacun tuait son cochon à tour de rôle et la charcuterie était partagée avec les voisins, assurant une nourriture abondante et assurant qui plus est, une convivialité très appréciée.

 

Ce sens du partage et de l’échange permettait aux uns et aux autres de  bénéficier de l’entraide pour un des temps forts de la vie de la ferme : les battages. Pendant une quinzaine de jours, elles vivaient toutes au rythme des batteuses, tous les bras disponibles étaient présents et de grandes tables dressées.

Un mode de vie qui laissait peu de place à la dépense et au gaspillage. Les gens consultaient  très peu les médecins et se soignaient eux-mêmes avec les moyens du bord et beaucoup d’astuces. Une fleur de lys macérée dans de l’eau de vie qualifiée de « petite » car faible en degrés, se révélait être, par exemple, un excellent désinfectant et cicatrisant pour les plaies contractées au cours d’une activité manuelle quotidienne pénible et harassante exercée dans des conditions difficiles.

Mais à cette époque, les traditions ancestrales commencèrent à être ébranlées, par les besoins grandissant des grandes et moyennes villes.

 

La reconstruction

La guerre a laissé des stigmates très importants notamment à St Nazaire, ville meurtrie et en grande partie détruite. Sa reconstruction a donc été un des éléments prépondérants dans l’évolution sociale et professionnelle de la population des environs en ouvrant des perspectives nouvelles notamment aux jeunes. Le secteur du bâtiment était très demandeur de main-d’œuvre et ils furent nombreux à répondre à cet appel, quittant les campagnes pour se tourner vers d’autres professions. Sévérac ne fit bien entendu pas exception à la règle.

Un train spécial connu sous le nom de « La Navette » et caractérisé par ses wagons en bois, a été mis en place spécialement pour l’acheminement des ouvriers vers la ville portuaire. Au départ de Redon, il desservait les gares de Sévérac, Saint Gildas des Bois, Dréffeac, Pontchâteau, Besné, Montoir, Méan, la Passerelle de Penhoët et Saint Nazaire. L’offre était telle à cette époque qu’il était très aisé de changer d’employeur, et certains ne s’en privaient pas, faisant monter les enchères.

Deux autres secteurs d’activité on commencé à se développer également : l’Aérospatiale (au démarrage les Ets Gron) devenue maintenant Airbus et bien sûr les Chantiers de l’Atlantique qui allaient connaître une croissance ininterrompue jusque dans les années 70 où ils atteignirent le chiffre record de 12 000 employés.

 

Début des années 50 : le tournant  

 

Poussés par des besoins nouveaux et une forte demande dans les secteurs industriels et du bâtiment, les jeunes aspirèrent petit à petit à d’autres horizons, et de nombreuses activités commencèrent à se développer. Une mutation important était en marche.

Si les « petits commerces » se raréfient aujourd’hui dans nos communes, le bourg de Sévérac à cette époque avait une configuration dont seuls les anciens se souviennent :

En partant de l’entrée du bourg (route de Saint Dolay) et en descendant vers le passage à niveau, du côté de l’actuelle Mairie, ont trouvait en effet, successivement :  une forge/entreprise de battages, un café/épicerie, une menuiserie, un café/épicerie/menuiserie, un garage, un dépôt d’engrais/café, un café/commerce de volailles et d’œufs, une boucherie/charcuterie/abattoir, un bureau de tabac, une entreprise de traitement du kaolin, (route de St Gildas) : un hôtel/restaurant, une forge/maréchal ferrant, une scierie/fabrique de palettes, un café/sellerie, une horlogerie (qui deviendra ensuite un magasin de cycles), en repartant du passage à niveau à remonter le bourg vers l’église :  une station d’essence/épicerie, un café/entreprise de transports en car et taxi, un magasin de tissus/café, un magasin de vaisselle/électroménager, une graineterie, une épicerie, un atelier de charron, une boulangerie, une forge/entreprise de battages, une cordonnerie, une épicerie, un café/salon de coiffure, une échoppe de sabotier, une épicerie et enfin une autre épicerie.

Si l’on rajoute à cela, un café/épicerie à Coispéan, une menuiserie/charpenterie, un café et une épicerie à La Normandais, une boucherie/charcuterie/abattoir à Bonne Miette, on a une meilleure vision de la diversité des métiers exercés dans ces années là, sur le plan local.

Pendant ce temps, ils furent quelques uns, un petit peu pionniers dans l’âme, à commencer à arpenter le bourg de Sévérac au volant de leur JUVA 4 flambant neuve.

 

Années 60 : exode professionnel grandissant et vie associative active

 

Si la commune gardait son caractère rural et tentait de s’organiser avec des moyens, somme toute, limités, le monde agricole commençait à perdre du terrain face à l’industrialisation en plein essor. De plus en plus de Sévéracais partaient travailler dans les entreprises environnantes : l’entreprise Garnier (machines agricoles) à Redon, l’entreprise Chaussé (emballages en bois) et la fromagerie de la ferme à St Gildas des Bois, Les Chantiers de l’Atlantique, l’Aérospatiale à St Nazaire.

Parallèlement, la gare de Sévérac était une des plaques tournantes de la région pour le transport des marchandises : les pommes de St Dolay, de la Roche-Bernard et du reste du Morbihan étaient ainsi acheminées depuis notre commune, de même que du bois (chênes entiers) et bien sûr le kaolin (argile blanche) destiné à la fabrication de la vaisselle.

Certains se souviennent de trois grands pylônes montés par les PTT au-dessus d’ateliers,  servant de postes d’émission. Ils connurent leurs heures de gloire lors du départ du paquebot « Le France » des Chantiers de St Nazaire, alors que les images qu’ils relayèrent furent diffusées un peu partout dans le monde.

Cette évolution a fini par provoquer progressivement une perte des traditions et des coutumes.  La société changeait et la cohésion villageoise se fissurait.

Le monde associatif faisait en revanche preuve d’une belle vitalité et en collaboration avec l’US Pontchâteau, le comité des fêtes de Sévérac organisait entre autres des courses cyclistes qui connaissaient un franc succès. Pour preuve la totalité du bourg, en partant de l’église et en allant jusqu’au passage à niveau, était occupé par des stands de tir, jeux, boules, bars etc.

Le loisir était un nouveau concept mais qui commençait à faire son chemin et l’Etang du Rocher surnommé pompeusement « La petite plage de La Baule », a alors vu affluer des centaines de plagistes chaque week-end et sa réputation a très largement franchie les frontières de notre commune.

Une nouvelle ère était née…………

 

 

Près de Saint-Nazaire. La radio de Sévérac envoyait les nouvelles au bout du monde

Jean-Yves Crolas, passionné d’histoire et de patrimoine, qui vit à Redon, a effectué des recherches sur l’ancienne station radio télégraphique qui communiquait avec les navires en mer. À Sévérac, seuls des bâtiments subsistent.

 

La station radio du paquebot «Normandie», qui pouvait, comme beaucoup d’autres navires, communiquer grâce à la station de Sévérac. | ARCHIVE JEAN-YVES CROLAS

Ouest-France Publié le 27/02/2021 à 11h49

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Le patrimoine industriel du secteur autour de Redon passionne Jean-Yves Crolas. Il a aussi effectué de nombreuses recherches au sujet de l’ancienne station radio télégraphique maritime de Sévérac.

S’il reste les bâtiments désormais dédiés aux vacances, séminaires et autres réunions familiales, les grands pylônes, eux, ont disparu, et seule une antenne se dresse ici, servant à la navigation de l’aviation civile. Ces pylônes permettaient à l’époque des communications jusque-là impossibles.

Le récepteur à Donges, l’émetteur à Sévérac

En effet, ce centre, mis en service en 1935 par l’administration des PTT (Postes, télégraphes et téléphones), fut conçu pour permettre la communication radio avec tous les navires en mer, la réception transitant par un récepteur à Donges et l’émetteur étant la station de Sévérac. Comme le précise dès 1931, le journal Le Petit Lorientais à propos du projet : « Le plus fort des postes TSF de France sera celui de Saint-Nazaire […], construit entre Montoir et Sévérac, il s’agira d’une station radio télégraphique destinée à capter, sans relais, tous les messages des navires voguant dans les parages les plus lointains de l’Atlantique. »

Les trois pylônes que l’on voyait de loin car hauts de 100 mètres et construits sur une colline. | ARCHIVE JEAN-YVES CROLAS

Le programme prévoyait d’ailleurs l’installation d’un poste à ondes courtes qui permettrait d’atteindre toute partie du monde. Et en octobre 1933, le journal L’Ouest-Éclair précisait : « Trois pylônes, qui sont trois petites tours Eiffel, élèvent jusqu’aux nues leur dentelle métallique […]. Chacun des pylônes a 100 mètres de hauteur, bâtis au sommet d’un vert mamelon à 64 mètres au-dessus du niveau de la mer. »

Plus puissant poste radio maritime du monde

Puis en février 1935, le centre d’émission de Sévérac est opérationnel et deux postes à ondes longues sont installés et comportent trois longueurs d’onde entre 15 et 3 000 mètres. L’Ouest-Éclair détaille alors que le programme prévoit trois autres postes à ondes courtes, dont un assurera le trafic radio téléphonique. La station appelée « Saint-Nazaire radio » sera ouverte le 1er mai 1935. Le journal Paris Soir écrit la veille « FFK (indicatif de Radio Saint-Nazaire), le plus puissant poste radio maritime du monde, répondra aux appels de tous les paquebots dans tous les océans et leur transmettra les messages. »

Station démantelée à la fin des années 1960

À la fin de la guerre 39-45, le poste servit de moins en moins, supplanté par les émetteurs de Saint-Lys et du centre radio de Donges. Le démantèlement de la station a eu lieu à la fin des années 1960 et une antenne a été installée pour servir de balise radio au trafic aérien.

 

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